La
France à l'endroit
Sommaire :
Introduction
: Le courage de dire non
Chapitre
1: Le monde à l'envers
Chapitre
2: En démocratie surveillée
Chapitre
3: Le rassemblement national
Chapitre
4: L'impératif du renouveau
Chapitre
5: La remise en ordre
Chapitre
6: L'avenir est ouvert
Conclusion : Le temps du
réveil
Introduction
Le courage de dire non
"C'est le désordre
partout. Mais vous ne pourrez rien changer. Je n'y crois
plus. Vous, les politiciens, vous êtes tous pareils.
Moi, je ne fais plus de politique. Ça ne m'intéresse
pas."
Combien de fois ai-je entendu ces propos défaitistes,
fatalistes et agacés lors de mes tournées
sur le terrain à la rencontre des Français
! Sur les marchés, mais aussi chez les commerçants,
à la sortie des usines ou dans la cage d'escalier
des immeubles. Rien d'agressif, de personnel, ni d'idéologique,
simplement l'expression brutale et directe de ce que l'on
observe dans les urnes : les Français votent de
moins en moins, ils éprouvent un mépris
croissant pour la politique, quelle qu'elle soit, et se
résignent à la montée du désordre.
Et, plus ils sont mécontents, plus ils souffrent
personnellement de ce qui survient, et plus ils se détournent
de la politique. Pis encore, ils ne la repoussent pas
de façon sélective en accablant avec colère
les partis au gouvernement pour se tourner avec espoir
vers les mouvements d'opposition. Non, ils jugent à
l'identique l'ensemble de la classe politique et la rejettent
en bloc. Car, pour eux, elle est à la fois impuissante
et corrompue. "Quoi qu'on vote, les problèmes
continuent comme avant. Les politiciens ne servent à
rien et, en plus, ils se servent au passage."
C'est dire si l'élection présidentielle
et les élections législatives qui suivront
laissent beaucoup de nos compatriotes perplexes et indifférents.
D'autant que la multiplicité des candidatures ne
contribue pas à clarifier les enjeux réels
et donne du débat tel qu'il est mis en scène
par les médias une image confuse et somme toute
assez pitoyable. Aucune question majeure ne semble devoir
être soulevée et l'on ne voit pas davantage
s'affronter de grands projets antagonistes. L'essentiel
paraît se réduire à des combinaisons
d'appareils, à des jeux politiciens et des stratégies
personnelles qui s'entrecroisent en un écheveau
complexe et peu sympathique où la France et les
Français n'ont pas leur place. Et je comprends
que ce piètre ragoût concocté par
une classe politicienne sans force, sans projet et sans
idéal, puisse pousser nos compatriotes à
s'abstenir sans y regarder de plus près. Jugeant
les candidatures globalement méprisables, médiocres
ou inutiles, beaucoup veulent les ignorer sans faire le
détail.
Tout aurait donc dû me conduire à tourner
le dos à la politique, à abandonner le combat
électoral et à renoncer à mon engagement.
Je n'ai pas, pour ce qui me concerne, besoin d'un mandat
électoral pour vivre et pour trouver ma place dans
la société. Si je n'avais pas suivi cette
voie, j'aurais pu, comme l'ont fait nombre de mes camarades
de promotion, mener une carrière professionnelle
confortable et gratifiante qui m'aurait sans doute permis
d'exercer aujourd'hui de hautes responsabilités
au sein d'une grande entreprise. Je pouvais donc facilement
quitter l'arène publique et entreprendre autre
chose.
Pourtant, c'est au moment où les Français
rejettent la politique que je franchis une nouvelle étape
dans mon engagement en me portant candidat à la
présidence de la République.
Et je me présente alors même que rien dans
le système ne m'y invite. Bien au contraire, les
sondages, dont chacun sait qu'ils sont un instrument de
manipulation de l'opinion, minimisent mon poids électoral,
les médias cherchent à m'ignorer tandis
que les bien-pensants du politiquement correct s'efforcent
de me discréditer.
Si donc j'accomplis cette démarche suprême,
c'est précisément parce que je me sens en
parfaite harmonie avec les Français qui rejettent
la politique du système. J'éprouve les mêmes
sentiments de dégoût et de colère
à l'égard de la classe politicienne. Je
sais comme eux qu'elle ne pourra résoudre aucun
de nos problèmes et qu'elle est incapable d'assurer
un quelconque renouveau de notre pays. Mais, contrairement
à beaucoup d'entre eux, je refuse le désespoir
ou la résignation et mon ambition est donc de devenir
leur porte-parole pour les conduire à s'affirmer
avec force sur la scène publique. Je veux représenter
tous les Français qui souffrent de devoir assister
passivement au déclin de notre nation, mais aussi
tous ceux de nos compatriotes qui se sentent seuls face
à leurs difficultés, abandonnés par
un pouvoir qui les ignore. Je veux être leur avocat
et leur offrir le moyen, à travers moi, d'exprimer
ce qu'ils ressentent par un acte politique fort. Je me
porte candidat parce que je veux, en leur nom, affirmer
mon refus de la politique actuelle et des graves dérèglements
qui en résultent dans notre pays. Je veux offrir
à mes compatriotes un étendard de ralliement
pour leur permettre de dire explicitement "non".
Non à la classe politicienne, non au désordre
qu'elle engendre.
Et cet acte, loin d'être négatif, est sans
doute l'un des plus politiques qui soit au sens noble
du mot. Car les grandes entreprises politiques ont toujours
été fondées sur un refus. Un refus
fondamental de ce que d'autres considèrent comme
le fruit de la fatalité et subissent avec résignation.
Notre histoire est d'ailleurs jalonnée de ces refus
historiques. Que ce soit Louis XIV, Clemenceau, Jeanne
d'Arc, Charles Martel, De Gaulle ou Bonaparte, tous ont
été amenés, pour conduire leur action
au service de notre pays, à commencer par s'opposer
avec force à ce qui menaçait d'entraîner
la France vers sa perte. Et, à une échelle
plus modeste, ceux qui en politique ne savent pas dire
non ne me semblent pas dignes des charges qu'ils revendiquent.
Pour ma part, j'ai été amené par
deux fois dans ma vie publique à dire non à
ce que d'autres jugeaient regrettable mais inévitable.
à la fin des années soixante-dix, j'ai refusé
de voir le RPR, où je militais, se soumettre aux
idées de gauche et capituler idéologiquement
face à son adversaire sans même chercher
à le combattre. J'ai alors dit non et j'ai quitté
le RPR. De même, lorsqu'à la fin des années
quatre-vingt-dix, j'ai vu le FN sous la houlette de Le
Pen renoncer à conquérir les responsabilités
du pouvoir et s'enfermer dans les provocations et les
fantasmes pour devenir le jouet complaisant d'une gauche
toute-puissante, j'ai dit non !
Et, aujourd'hui, je me présente devant les Français
pour les inviter à dire non à la fatalité
du désordre. Comme en d'autres périodes
de l'histoire de notre pays, je suis convaincu que nos
compatriotes doivent maintenant avoir le courage de dire
non. Et je veux que ma candidature soit pour eux le moyen
d'accomplir cet acte essentiel à l'avenir de notre
pays.
Car c'est sur le refus du désordre actuel que l'on
pourra demain donner un nouvel essor à notre pays.
Aussi ma candidature n'est-elle pas une candidature de
circonstance. Il ne s'agit pas d'un coup sans lendemain,
mais d'une construction politique qui s'inscrit dans la
durée. L'objectif n'est pas de catalyser des mécontentements
pour exprimer une opposition stérile, mais de construire,
progressivement, une grande force politique qui puisse
incarner une véritable alternative au système
politique actuel. Une force qui soit capable de proposer
une voie autre que celle de la pensée unique socialo-mondialiste.
Je veux, par cet engagement présidentiel, apporter
un espoir à nos compatriotes et leur faire comprendre
que rien n'est impossible dès lors qu'ils le veulent.
Il suffit qu'ils refusent la fatalité que leur
impose la classe politicienne et qu'ils se rassemblent
pour pouvoir demain remettre de l'ordre dans notre pays
et assurer la renaissance de la France.
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